• Al2 O3
• Dureté : 9, cassant • Transparent, translucide • Couleur : bleu clair à bleu foncé, également violet, bleu-violet, vert, jaune, jaune orangé, rouge orangé (variété paparadscha), souvent coloration irrégulière, exceptionnellement multicolore
• Indice de réfraction : Ne = 1,76-1,77,
• No = 1,768-1,779 • Biréfringence : 0,008-0,009 • Dispersion : 0,018 • Pléochroïsme : selon la coloration, bleuté, bleu à gris-bleu, également jaune, jaune clair, violet à rougeatre • Autre caractéristique : astérisme.
• Trace : blanche • Éclat : vitreux, mat • Clivage : selon /1012/ imparfait • Cassure : conchoïdale, irrégulière • Densité : 3,99-4
• Système cristallin : rhomboédrique • Morphologie : bipyramidale, cristaux prismatiques en tonnelets, plus rarement tablettes maclées • Luminescence : violette, orange, parfois aucune
• Chimie : insoluble à l'acide, infusible
• Composition : Al 52,91 %, O 47,09%, traces de Fe, Ti, Cr, Mn, Ni et V.
De mémoire d'homme, le saphir a toujours été recherché pour sa beauté, sa noblesse, mais aussi pour sa grande valeur. Son nom dérive du grec sapheiros = "bleu". On lui attribuait des pouvoirs extraordinaires : ainsi aurait-il conféré force, honneurs et immortalité à son propriétaire.
Symbole de richesse, il aurait eu une influence favorable dans l'arbitrage des querelles, et certains croyaient en ses vertus analgésiques. La Bible l'évoque à maintes reprises. Comme il incarnait le ciel et les valeurs spirituelles, il ornait, au Moyen Âge, les bagues des prélats de l'Église (pierre épiscopale) et des souverains. À Byzance, le saphir était la pierre des natifs du Verseau, en Grèce, celle du signe du Sagittaire, tandis que les astrologues du Moyen Âge l'associaient aux natifs du Capricorne.
Jadis, toutes les pierres de couleur bleue s'appelaient saphir, et il fallut attendre le début du XIXe siècle pour qu'on le classât, avec le rubis, dans la variété des corindons. Parmi les saphirs les plus prestigieux, par leur histoire ou leur beauté, figure le saphir de saint Edouard, une pierre d'un bleu profond sertie au centre de la croix de diamants de la couronne des rois d'Angleterre. Cette pierre qu'évoquaient les chroniques dès l'année 1042 fut probablement taillée en rose au XVIIe siècle. Cette même couronne porte aussi, au centre arrière du bandeau, une autre pierre de 104 carats, le Stewart.
Le Fonds diamantaire de la Russie possède de remarquables pièces, entre autres un saphir de 158 carats et une magnifique pierre de 200 carats, originaire du Sri Lanka, qui parait la couronne des tsars.
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