Le merveilleux Edith Hagen de Long (100 carats, mesurant 38 x 25 mm) fait également partie des collections de l'American Museum of Natural History à New York. À Prague, on peut voir un rubis ancien de 250 carats, mesurant 39,5 x 36,5 x 14 mm, qui ornait la couronne de saint Wenceslas.
Ces beaux rubis provenaient pour la plupart de la région de Mogok, en Birmanie, où ils étaient extraits de skarns et de schistes cristallins dans une zone couvrant 400 km2.
Avec l'érosion, les rubis, ainsi que les saphirs, grenats et spinelles, ont été transportés vers des placers éluvio-déluviaux et alluvionnaires. Certains témoignages indiquent que leur exploitation intensive remonte à l'âge du bronze. On trouve également d'autres gisements importants dans cette région (Letka-Taung, Peikswi, Ybu, Kolan,
Luta). Les pierres atteignant 30 à 40 carats y font figure d'exceptions.
Les plus belles d'entre elles ont été découvertes entre 1899 et 1928, et l'on suppose que le rubis de la couronne de saint Wenceslas, l' Edward, l'Edith Hagen de Long et un rubis de 690 carats qui servit à tailler une statuette de Bouddha de 12 cm de hauteur proviennent de cette contrée. D'autres grands gisements se trouvent en Thaïlande, près de Chanthaburi et de Battam-bang. Les rubis thaïs sont plus sombres que les birmans et tirent vers le brun.
Au Sri Lanka, dans les placers de Ratnapura, sur une superficie de 2 000 km2, les rubis sont accompagnés de saphirs, spinelles, chrysobéryls, tourmalines colorées, aigues-marines, topazes, cordiérites, sinhalites, hambergites, améthystes, grenats et autres minéraux. On extrait aussi des rubis à Pelmadulla, Rakwana, Bagangoda, Kuruwita, Dedia-galamukalana, ainsi qu'à Kelani-Ganga. Bon nombre de pierres de ces régions se caractérisent par leur astérisme ou par un reflet œil-de-chat.
Marco Polo relatait que Sedamaï, un roi de Ceylan, possédait le plus beau rubis jamais vu.
C'est d'ailleurs probablement dans cette région que l'on découvrit, en 1934, un rubis astérie pesant 594,4 g à l'état brut.
En Inde, on trouve des filons à corindon dans les provinces de Tamilnadu et de Manipur. En Afghanistan, on extrait le rubis à l'est de Kaboul, dans la région de Jagdalak, et dans la vallée du Hunza au Pakistan. Quant à la Chine, elle produit (dans le Yunnan) des rubis de moins bonne qualité.
Aux États-Unis, les rubis sont accompagnés de rodholite (grenats roses) dans les alluvions aurifères de Cowi Creek, en Caroline du Nord. Les rubis de Colombie sont de qualité inférieure. En Australie, ils sont présents dans les calcaires métamorphiques de Harts Ridge (Terres du Nord).
On extrait aussi des rubis des gisements primaires et des placers de Madagascar, près d'Ankaratra et de Vontivorona. Les gisements africains les plus connus se trouvent en Tanzanie, près du fleuve Umba, à proximité de la frontière kenyane, ainsi que dans les monts Ulupuru.
Dans ces contrées, les cristaux de corindon sont de différentes couleurs et peuvent atteindre 4 cm de longueur. On trouve aussi de gros cristaux inclus dans des roches à zoïsite, qui sont utilisés en bijouterie. En Zambie, les graviers de Somabule, riches en pierres précieuses, contiennent aussi des rubis. Dans les monts de Chimwadzulu, au Malawi, certaines roches comportent des rubis. L'Angola et le Congo produisent aussi ces pierres, mais elles sont de moindre qualité.
Les gisements russes sont concentrés dans l'Oural, au-delà du cercle polaire (Makar Rus), tout comme ceux de Norvège et de Finlande. Récemment, on a découvert des rubis opaques rouge clair dans la région de Prilep, en Macédoine. L'un d'entre eux pesait 7 kg. Des rubis sont connus aussi en France, à Brioude (Haute-Loire).
• Techniques de taille : diverses tailles à facettes, cabochons, plus rarement de petites sculptures • Utilisation : en joaillerie. Le rubis est une des pierres précieuses les plus estimées • Confusions possibles : spinelle, almandin et rubellite • Critères de distinction : dureté, densité, caractéristiques optiques • Imitations : rubis synthétique, spinelle, verre.
Retour Rubis 1