Pline l'Ancien citait cette pierre, très prisée dans la Rome antique. Ce minéral avait d'abord été utilisé essentiellement pour les ornements d'église, avant de l'être en joaillerie profane et en artisanat.
Certaines chrysolites taillées représentent la fierté des musées et trésors les plus réputés.
La Smithsonian Institution à Washington possède une des pièces taillées les plus grosses, pesant 310 carats. Le fonds diamantaire de la Russie, à Moscou, conserve une splendide pièce taillée, limpide et ovale, de 192,6 carats dont les dimensions sont: 5,2 x 3,5 x 1 cm.
Le British Muséum à Londres expose une chrysolite taillée de 146 carats, et on peut admirer à Vienne un remarquable cristal taillé de 53 carats. Par ailleurs, le trésor des sultans ottomans du palais de Topkapi, à Istanbul, renferme différents cabochons de chrysolite, dont certains atteignent 7 cm. La chrysolite non taillée la plus grosse atteint un poids de 40 g.
Les pierres et cristaux évoqués ci-dessus proviennent du célèbre gisement historique de l'île de Zabargad, en mer Rouge, et ont été extraits il y a plus de 3 500 ans.
La chrysolite de ce gîte qui se trouve dans des péridotites serpentinisées possède une couleur verte à vert soutenu et atteint des poids de 20 à 30 carats en général et de 100 carats au maximum. Des olivines d'aspect comparable se trouvent dans les serpentinites de Birmanie, dans la région située au nord-est de Mogok, d'où elles ont été transportées et concentrées dans des placers.
L'olivine est exploitée également, avec d'autres pierres, précieuses ou fines, dans les États de Minas Gerais et de Pernambuco, au Brésil.
Aux États-Unis, on la trouve surtout dans des enclaves de péridotite (nodules) qui atteignent 7 à 20 cm, occasionnellement 70 cm, notamment dans la région du comté de Gila (Arizona). Les cristaux d'olivine dans ces enclaves mesurent entre 10 et 15 mm (gisements de San Carlos et Bowell Park). À partir de ces gisements primaires, les olivines sont enrichies dans des gisements détritiques (San Carlos). On extrait aussi des chrysolites au Nouveau-Mexique, en Californie, au Massachusetts. On en connaît également dans les îles Hawaii et dans l'État de Chihuahua, au Mexique.
Des olivines de couleur vert clair se trouvent en Australie (Tuwumbe, au Queensland), en Norvège (Almeclovdalen, près de Sôndmor), au Groenland, en Allemagne (région de l'Eifel), en Italie et dans d'autres régions encore, même sur l'île Ross, dans l'Antarctique.
Associée au diamant et au pyrope, l'olivine se rencontre dans les kimberlites en Afrique du Sud et en Tanzanie (à Movadui), également au Kenya (Mount Kyandaini, Emali), au Zaïre et en Iakoutie (Russie).
On en a trouvé aussi dans les massif ultrabasiques au nord de Krasnojarsk (gisement de Kurdinsk) et dans beaucoup de localités de Sibérie orientale. À Kurdinsk, en particulier, les chrysolites sont enrichies dans les gîtes alluvionnaires de la rivière Muna. À l'est des montagnes Saian, on les trouve dans les massifs de Chara-Nursk et d'Ospinsk, dans des dunites serpentinisées et des péridotites.
Des cristaux d'olivine noire, mesurant jusqu'à 20 cm, se trouvent dans la région de Kolyma, et d'autres atteignant 16 cm dans les dunites pegmatitiques de l'Oural. Récemment, la présence d'olivine a été découverte en Mongolie. Les gisements de chrysolite de la colline Kozákov, à proximité de Turnov, et ceux des basaltes des environs de Semily et Smrčí (République tchèque) sont surtout connus pour des raisons historiques.
Au XVIIIe siècle, on a trouvé en Sibérie des météorites ferreuses comportant des olivines, appelées pallasites. Des météorites de même type ont été découvertes, plus tard, dans le Kansas, aux États-Unis, et au Canada.
• Techniques de taille : diverses tailles à facettes, cabochons • Utilisation : bijoux, pierre de collection • Confusions possibles : tephroïte, chrysobéryl, phrénite, démantoïde, moldavite et prasiolite • Critères de distinction : dureté, densité, propriétés optiques • Imitation : spinelle synthétique.
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