La santé par les pierres



Se soigner avec les couleurs

Bien choisir son huile essentielle

Histoire des gemmes 2

Aigue MarineCette situation, qui s'est prolongée jusqu'au début du Moyen Âge, a entraîné l'abandon, voire l'oubli, de beaucoup de gisements, un ralentissement du commerce et la disparition progressive des ateliers de gravure et de taille. Comme le montrent les témoignages écrits de l'époque, qui font état de description des pierres précieuses, cette évolution avait également entraîné une dégradation des connaissances dans ce domaine.
Parmi les écrits d'importance notable traitant des pierres précieuses, on peut mentionner les traités de l'évêque Isidore, qui datent du VIle siècle, ainsi que les oeuvres de Psellos et de l'évêque Marbod, au XIe siècle. Ces auteurs se sont généralement contentés de reprendre les indications de Pline, mais en y ajoutant parfois des erreurs.
Plus tard, on s'est intéressé davantage à l'aspect symbolique ou mystérieux des pierres. Â la même époque, cependant, l'intérêt pour les pierres précieuses s'est réveillé en Inde et en Asie du Sud-Ouest, en Chine et en Perse. À Charisme (Shiva), dans l'Ouzbékistan actuel, Ibn Sina (Avicenne) écrit un manuel sur les pierres et al-Biruni, en 1048, un traité des objets précieux.
C'est dans ce dernier ouvrage que l'on trouve la description la plus exacte des pierres précieuses connues à l'époque, et un classement basé sur certaines de leurs caractéristiques physiques.
Ce n'est qu'au XIIe siècle que le commerce et le travail des pierres précieuses connurent un nouvel essor en Europe, surtout à Venise et à Florence, et en France.
Peu d'écrits permettent d'avoir des informations sur les connaissances de cette époque. Les seuls témoignages dont on dispose sont les récits des commerçants, ceux du marchand vénitien Marco Polo par exemple, qui osaient entreprendre des voyages lointains en Extrême-Orient, en Inde, en Perse, en Arabie et dans d'autres pays.
Un regain d'activité a vu le jour aux XVe et XVIe siècles, avec l'arrivée sur le marché européen de grandes quantités de pierres en provenance d'outre-mer, ce qui s'est traduit par un nouveau développement des ateliers de taille et gravure, mais aussi par l'apparition d'ouvrages bien documentés traitant des pierres précieuses, comme ceux d'Agricola (De naturaJossilium) ou de Boetius de Boot, par exemple.
Cette évolution a bénéficié du soutien généreux de l'empereur Rodolphe Il, qui n'hésitait pas à engager des moyens financiers importants pour acquérir et faire façonner les nombreuses pièces exceptionnelles qui constituent sa collection. Cependant, il faudra attendre le XVIIIe et le début du XIXe siècle pour voir débuter, avec le développement de la minéralogie et la publication des premiers traités modernes, une vraie recherche sur les pierres gemmes, leur genèse et leurs conditions de gisements.
Mais remontons un instant aux époques historiques et aux civilisations les plus anciennes, lorsque l'homme, découvrant les pierres précieuses et attiré par leurs couleurs fascinantes et leurs propriétés exceptionnelles, leur attribuait des pouvoirs surnaturels. Ces superstitions et cet imaginaire ont survécu jusqu'à aujourd'hui, notamment chez les astrologues, les guérisseurs et les chamans, et leur influence règle toujours les rapports entre l'homme et certaines pierres.
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