Les gemmes incolores ou achromatiques,
c'est-à-dire celles qui sont traversées par un
rayon de lumière sans qu'il y ait la moindre absorption,
constituent le premier groupe, auquel
appartiennent le cristal de roche, l'achroïte, le
diamant et la goshénite, pour ne citer que
quelques exemples.
Le deuxième groupe comprend les gemmes
dites idiochromatiques - qui ont une couleur
propre. Celle-ci est liée à la présence d'un élément
chimique qui est un constituant essentiel.
La rhodonite, avec sa couleur rose liée au manganèse,
de même que la malachite, qui doit sa couleur verte à la présence de cuivre, font partie
de ce groupe.
Les gemmes allochromatiques constituent le
troisième groupe, qui est le plus important. Ici,
la couleur peut être liée à la présence d'éléments
contenus dans le minéral sous forme de traces
et qui n'apparaissent donc pas dans la formule.
C'est le cas, notamment, du quartz ou halite,
du béryl, ou encore de la fluorite.
La couleur
n'est cependant pas toujours liée à la présence
d'éléments en traces : elle peut être due, également,
à l'existence de centres colorés qui représentent
des défauts du réseau cristallin, comme
dans le quartz fumé, l'améthyste ou le diamant.
Enfin, la coloration peut être liée à la présence
d'inclusions de minéraux en paillettes ou fines
aiguilles (pigments). par exemple de chlorite,
d'hématite ou de limonite dans le jaspe, l'agate,
la cornaline, la barite ou le feldspath.
Les gemmes dites pseudochromatiques, qui
constituent le quatrième groupe, se rencontrent
également três fréquemment. Leurs effets colorés
sont dus à des phénomènes optiques comme
la réfraction ou l'interférence des rayons optiques.
Un des phénomènes les plus connus est
l'irisation, c'est-à-dire l'apparition des couleurs
de l'arc-en-ciel produite par la décomposition
du faisceau lumineux, phénomène qui s'observe
sur les fissures ou les plans de clivage.
Les
fines couches d'oxydation, incolores ou colorées,
qui caractérisent certains minéraux à éclat métallique
peuvent également entraîner ce phénomène,
leur conférant une coloration d'irisation
spécifique.
Les effets colorés de certains minéraux présentent
une particularité, telle la dispersion de
la lumière par réflexion sur un ensemble de fins
cristaux aciculaires ou encore sur de fins canaux
vacuolaires, orientés parallèlement.
L'effet chatoyant de ces arrangements, mis en valeur
par la taille en cabochon, peut, selon la coloration,
porter le nom d'oeil-de-tigre, d'oeil-de-faucon
ou encore d'oeil-de-chat.
Cet effet, fréquent
chez la crocidolite, est très recherché pour le
chrysobéryl, chez lequel il représente toutefois
une rareté.
Un autre effet lumineux est le phénomène que
l'on appelle astérisme. Il s'agit de la réflexion de
la lumière sur des inclusions microscopiques
généralement orientées selon des directions spécifiques
en relation avec la symétrie du cristal.
Cette propriété, très appréciée, est caractéristique,
entre autres, du corindon.
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