• Si O2
• Dureté : 6-7. plus faible par inclusions d'autres minéraux
• Translucide • Couleur : blanc. gris, bleu-gris. vert-gris et plus rarement
d'autres couleurs. Les calcédoines sont souvent colorées
par des oxydes de fer et manganèse, ou par des inclusions
de chlorite. d'hématite ou d'autres minéraux (variétés plasma,
cornaline. agate feu. prase, héliotrope). Les différentes couleurs
peuvent alterner (variétés agate, onyx, sardonyx) • Indice de réfraction :
Ne = 1,539-1,544, No = 1,526-1,535 • Biréfringence :
0,004-0,009 • Dispersion : aucune • Pléochroïsme : aucun.
• Trace : blanche • Éclat : vitreux, gras, terne, également soyeux
• Clivage : aucun. Cassure : irrégulière, esquilleuse. conchoïdale
• Densité : 2,57-2,64 • Système cristallin : rhomboédrique • Morphologie :
cryptocristallin, au microscope en fibres. Forme des
encroûtements, amas, gouttes, des pseudomorphoses, amandes,
géodes, agrégats réniformes et concrétionnés, ou des veines. Présence
de dendrites ou d'inclusions (variétés agates moussues ou
arborisées), de rubanements ou zones (variété agate). Dans de
rares cas, pseudomorphoses de végétaux ou animaux • Luminescence :
parfois vert-jaune, jaune, blanc, bleu clair • Chimie : soluble
.dans HF, fusion difficile. Traces de Fe, Mn, Ni, etc.
La chrysoprase possède les mêmes propriétés physiques et chimiques que la calcédoine. Sa couleur, qui va du vert émeraude au vert pré, en passant par les bleus-verts, est due à la présence de minéraux de nickel (Ni) ou de composés de Ni et de fer.
Cette couleur, qui n'est pas permanente, pâlit à la lumière solaire, quand la pierre est soumise à des températures élevées, car le réchauffement induit une déshydratation.
En effet, la chrysoprase contient une petite quantité d'eau, liée aux inclusions de silicates de nickel. Elle est translucide à semi-opaque sans luminescence. De nos jours, les chrysoprases naturelles sont rares sur le marché des pierres fines et tendent à être remplacées par des calcédoines et agates teintées. On distingue les chrysoprases naturelles des minéraux artificiels au moyen d'un filtre Chelsea. Les pierres artificielles y prennent un éclat brun-rouge, tandis que les chrysoprases véritables gardent leur couleur verte.
Une sorte de calcédoine claire, légèrement trouble, tirant vers le vert pré et le vert pomme, que l'on appelle mtorolite et que l'on a découverte au Zimbabwe, présente de fortes similitudes avec la chrysoprase. Sa couleur provient de minéraux contenant du chrome. La chrysoprase est relativement rare. On la trouve dans les zones d'altération des massifs de serpentinite. Son nom est tiré du grec chrysos = or, et prasmaï = trésor. Connue des Grecs anciens et des Romains, elle servait à réaliser des broches, bracelets, bagues et colliers.
Comme talisman, elle protégeait contre le mauvais œil et la jalousie. On l'utilisait dans les décorations des églises et des chapelles, par exemple à la cathédrale St. Veit à Prague et au palais de Sans-souci à Potsdam, près de Berlin. Pour les Égyptiens, c'était la pierre des natifs du Scorpion et pour les astrologues du Moyen Âge, celle du Sagittaire.
On trouve la chrysoprase dans plusieurs régions de l'Inde.
Aux États-Unis, il existe des gisements en Arizona (Keystone, Mineral Park), en Californie (Nickel Mount, Riddles, Venice Hills), en Caroline du Nord (comté de Buncombe), dans l'Oregon, entre autres. En Amérique du Sud, on extrait cette pierre au Brésil, dans l'État de Goiás.
En Australie, important producteur depuis les années 60, on exploite à Malborough Creek dans le Queensland, ainsi que dans la partie occidentale du pays dans la région de Kalgoorlie. On trouve également la chrysoprase en Nouvelle-Calédonie.
L'Afrique produit des chrysoprases d'excellente qualité en Tanzanie et en Afrique du Sud. On extrait la mtorolite au Zimbabwe.
À Madagascar, la chrysoprase est exploitée au mont Vohitsitandanitra.
Il existe également des gisements en Russie, dans l'Oural (près de Revda) et au Kazakhstan (région de Sariouk-Bolda et de Pstan). En Europe, on a commencé à exploiter la chrysoprase dès le XIVe siècle en Pologne (en Basse-Silésie, près de Szklara, Zabkowice, Slaskie et Wira). On trouve quelques petits gisements en Tchéquie, dans l'ex-Yougoslavie et à St. Egidien, en Allemagne.
• Techniques de taille : cabochons, tailles plates, camées, intailles ; rarement tailles à facettes • Utilisation : fabrication de bijoux et d'objets de fantaisie, pierre de collection • Confusions possibles : jadéite, phrénite, smithsonite et variscite
• Critères de distinction : densité, propriétés optiques
• Imitations : calcédoine et agate teintées.