Une matière première naturelle n'a que la valeur
qu'on lui attribue, et celle-ci dépend largement
du travail qu'il a fallu fournir pour l'obtenir. Cette
définition que donna le minéralogiste français
Alphonse de Launay, en 1908, est particulièrement
juste en ce qui concerne le prix des
gemmes.
De tout temps, et cela est encore valable
aujourd'hui, le prix des pierres précieuses, tributaire
d'événements non seulement imprévisibles
mais souvent inévitables, a été soumis
à des fluctuations importantes.
La mode n'est
pas le seul facteur susceptible d'influencer les
prix. Le contexte social, la situation économique
et politique tant dans le pays producteur que
dans le pays consommateur jouent un rôle
important.
Si l'on se réfère à l'histoire, on peut considérer
que les principaux critères d'estimation de la
valeur d'une gemme sont, par ordre d'importance,
sa beauté, sa durabilité, sa rareté, sa
taille et les tendances de la mode.
La beauté
d'une pierre dépendra, en premier lieu, de ses
propriétés optiques, notamment la couleur, la
transparence, l'indice de réfraction et la dispersion.
La présence d'inclusions, d'irrégularités
ou de défauts peut être considérée comme un
autre critère esthétique.
La durabilité des pierres gemmes est surtout
fonction de leur dureté et de leur résistance aux
agents chimiques.
Le facteur le plus difficile à
maîtriser est plutôt la rareté, qui est liée aux
variations des teneurs dans un gisement donné.
Un gisement proche de l'épuisement peut faire
monter les prix de façon non négligeable, comme
cela s'est produit récemment pour la tanzanite
et la tsavorite, et l'intérêt grandissant pour
une gemme peut entraîner sa rareté.
Les difficultés d'accès à certains gîtes jouent
un rôle aussi important pour la production et le
commerce que la situation économique et politique
des milieux concernés. Le prix d'une pierre
peut également varier avec l'apparition d'un
cristal synthétique sur le marché, et si le cristal
artificiel est difficile à distinguer de son équivalent
naturel, ce qui est souvent le cas, le prix de
la gemme peut subir une forte baisse.
De plus,
la politique globale en matière de commerce international
du pays producteur est un facteur
dont il faut tenir compte.
Un des critères les plus importants pour les
pierres gemmes est, bien entendu, leurs dimensions
et le poids qui en découle. Pour les
gemmes transparentes, notamment, la montée
des prix suit une courbe géométrique au fur et
à mesure qu'augmentent les dimensions de la
gemme.
A noter que si une pierre de qualité vaut 100 euros pour 1 carat, la même pierre de 2 carats ne vaudra pas 200 euros mais 3 ou 4 fois plus, le prix est exponentiel et non proportionnel.
Depuis toujours, pour le commerce des
gemmes, on a pris l'habitude d'exprimer le poids
d'une pierre avec une unité bien définie et invariable,
le carat. Son nom dérive des grains d'un
arbre appelé caroubier (Ceratonia siliqua). En
effet, il se trouve que le poids d'un grain de cet
arbre est relativement constant (200mg), avec
des variations inférieures à 2 ou 3 mg. Il se prêtait
donc à cette utilisation et était en usage
depuis le IXème siècle pour toutes les tractations
commerciales des pierres précieuses ou fines,
ainsi que des métaux nobles.
Un carat métrique
précis de 200 mg fut introduit en 1907. Utilisé
d'abord et surtout par les diamantaires, il représente
aujourd'hui l'unité employée dans le commerce
des pierres gemmes aussi bien à l'état
brut qu'après façonnage. Suite Prix 2
Liste Pierres A - J **** Pierres K - Z