Un certain nombre de gemmes présentent des
variations de la couleur ou de son intensité suivant
la direction d'observation. La tourmaline,
la tanzanite et la cordiérite sont des exemples
typiques. Ce phénomène, provoqué par une absorption différentielle au passage de la lumière
à travers un milieu anisotrope ou biréfringent,
est, par conséquent, absent dans les
gemmes isotropes.
Lorsqu'un minéral présente deux colorations
distinctes ou deux nuances de couleurs, on parle
de dichroïsme.
Ce phénomène s'observe chez
les minéraux appartenant aux systèmes cristallins
uniaxes tels que les systèmes rhomboédrique,
hexagonal et quadratique.
Les différences
sont toujours plus marquées dans les
sections parallèles à l'axe optique, qui est
confondu avec l'axe cristallographique c.
Dans
les sections perpendiculaires à cet axe, il n'y a
pas de pléochroïsme. Les trois directions optiques
des minéraux biaxes correspondent à
trois valeurs différentes de l'absorption de la
lumière pouvant se manifester par trois couleurs
bien distinctes. Dans ce cas, il s'agit de
trichroïsme.
En général, il est difficile de constater ces phénomènes
à l'oeil nu. On uillise donc soit un microscope,
soit un instrument spécialement adapté,
le dichroscope.
Le pléochroïsme des pierres précieuses peut
être faible, marqué ou intense.
Cette propriété
des cristaux est appréciée dans quelques cas,
mais il est important d'en tenir compte avant de
tailler une gemme.
Par un façonnage judicieux, il est possible d'en minimiser les effets afin
de pouvoir mettre ainsi en valeur les couleurs
souhaitées.
Liste Pierres A - J **** Pierres K - Z