• Be3Al2(SiO3)6
• Dureté : 7,5-8, cassant • Transparent, plus rarement translucide
• Couleur : jaune, avec un peu de verdâtre ou de couleur miel, jaune d'or à jaune citron (béryl doré, davidsonite). Une variété rare présente une couleur brun foncé avec un éclat doré et des zonations. • Indice de réfraction : Ne = 1,566-1,584, No = 1,57-1,591 • Biréfringence : 0,004-0,007 • Dispersion : 0,014 • Pléochroïsme : perceptible, jaune citron, jaune verdâtre.
• Trace : blanche • Éclat : vitreux • Clivage : selon /0001/ peu visible • Cassure : irrégulière, conchoïdale • Densité : 2,67-2,69
• Système cristallin : hexagonal • Morphologie : prismes trapus mal cristallisés; également granuleux, massif. Dans de rares cas, on trouve de l'astérisme ou l'effet œil-de-chat • Luminescence : bleuâtre • Chimie : la couleur est liée à des traces de Fe3+ ou souvent à des défauts dans le réseau cristallin. Résistant à l'acide (à l'exception de HF), infusible. La couleur disparaît ou vire au bleu par chauffage à 400°C • Autres caractéristiques : parfois faiblement radioactif (variétés provenant de Namibie).
Ce minéral n'est pas très répandu, et le plus souvent il ne se présente pas en qualité gemme. Découvert en 1910 en Namibie, il tire son nom de sa couleur caractéristique (en grec = don du soleil). Une des pièces taillées les plus grandes, pesant 2 054 carats, est exposée à la Smithsonian Institution à Washington.
Dans la même collection se trouve aussi une pièce taillée de couleur orange doré de 133,5 carats et un héliodore œil-de-chat jaune doré de 43,5 carats. Le British Muséum à Londres possède une pierre taillée jaune de 82,3 carats et un cristal d'une longueur de 27 cm et de 4 kg, qui proviennent tous les deux de Madagascar.
Au Royal Ontario Museum à Toronto se trouve une pièce du Brésil, jaune, de 78,8 carats.
L'héliodore de Namibie, qui contient des traces d'uranium, est légèrement radioactif. Il se trouve dans les pegmatites près d'Otavi et Rossini, dans une paragenèse comportant également spodumène, aigue-marine, albite, lépidolite, tourmaline polychrome et amblygonite.
Parmi les gisements connus figurent ceux de Madagascar, près de Maharitra, ainsi que ceux du Zimbabwe et du Botswana. En 1960, on a découvert des cristaux mesurant jusqu'à 7 cm à proximité de St. Anne, au Zimbabwe. Dans ce pays, on extrait également de l'héliodore des pegmatites de Miami, de Bikita et de Salisbury.
Les gisements du Brésil sont particulièrement importants en ce qui concerne l'héliodore et d'autres pierres gemmes. Dans ce contexte, il faut citer les pegmatites et placers de Minas Gerais (Santa Maria do Suaçui) et les pegmatites de Virgem do Lapa, avec leurs cristaux jaune d'or à vert pâle mesurant jusqu'à 8 cm de long. Les béryls bleu foncé trouvés dans le gîte de Governador Valadares, découvert en 1950, représentent une particularité brésilienne.
À Bahia, près de Veruga et de Boni Jesus da Lapa, les cristaux sont particulièrement bien développés, et certains mesurant jusqu'à 70 cm auraient été trouvés à Veruga en 1921 ou 1922.
Une variété zonée d'héliodore se trouve au Mount Mica (Maine, États-Unis). Des cristaux jusqu'à 5 cm de longueur sont connus dans l'Orissa, en Inde, et au Sri Lanka.
Accidentellement, l'héliodore apparaît dans les pegmatites de Suède, à Varutrask, en République tchèque (Pisek), en Russie (région de Nertchinsk, en Transbaikalie) et en Ukraine. On a décrit des cristaux zones avec centre jaune et bordure bleue, ou avec des zones alternées de couleur parallèle à l'allongement du cristal, en Transbaikalie.
• Techniques de taille : taille à facettes • Utilisation : en joaillerie • Confusions possibles : saphir, topaze, zircon, chrysobéryl, citrine et brazilianite • Critères de distinction : dureté, densité, propriétés optiques • Imitations : spinelle synthétique, phianite, YAG, citrine, verre.