• Si O22
•
Dureté : 6-7. plus faible par inclusions d'autres minéraux • Translucide • Couleur : blanc. gris, bleu-gris. vert-gris et plus rarement d'autres couleurs. Les calcédoines sont souvent colorées par des oxydes de fer et manganèse, ou par des inclusions de chlorite. d'hématite ou d'autres minéraux (variétés plasma, cornaline. agate feu. prase, héliotrope). Les différentes couleurs peuvent alterner (variétés agate, onyx, sardonyx) • Indice de réfraction : Ne = 1,539-1,544, No = 1,526-1,535 • Biréfringence : 0,004-0,009 • Dispersion : aucune • Pléochroïsme : aucun. • Trace : blanche • Éclat : vitreux, gras, terne, également soyeux • Clivage : aucun. Cassure : irrégulière, esquilleuse. conchoïdale • Densité : 2,57-2,64 • Système cristallin : rhomboédrique • Morphologie : cryptocristallin, au microscope en fibres. Forme des encroûtements, amas, gouttes, des pseudomorphoses, amandes, géodes, agrégats réniformes et concrétionnés, ou des veines. Présence de dendrites ou d'inclusions (variétés agates moussues ou arborisées), de rubanements ou zones (variété agate). Dans de rares cas, pseudomorphoses de végétaux ou animaux • Luminescence : parfois vert-jaune, jaune, blanc, bleu clair • Chimie : soluble dans HF, fusion difficile. Traces de Fe, Mn, Ni, etc.
La cornaline a les mêmes propriétés
physiques et chimiques
que la calcédoine. Elle se caractérise
par des inclusions
d'hématite qui lui donnent sa
couleur allant du rouge sombre
au rouge orangé, en passant
par le brun-rouge. La cornaline
est translucide. Elle a
un éclat vitreux et une cassure
conchoïdale. Le plus souvent
monochrome, son aspect
rappelle la chair.
Certaines variétés
assez rares (onyx cornaline)
présentent de fines alternances
rouges et blanches.
Exposée à la lumière du soleil,
la cornaline vire progressivement
au brun. Les cornalines
utilisées aujourd'hui sont pour
la plupart des agates ou des
calcédoines teintées.
Dans la nature, on trouve la
cornaline aux mêmes endroits
que la calcédoine. Son nom est
tiré du latin carneus = charnu.
Selon d'anciennes croyances,
elle était censée calmer les esprits
querelleurs, préserver des
maux de dents et des maladies
nerveuses, arrêter les hémorragies,
faire tomber la fièvre,
apaiser les coléreux et porter
bonheur.
Pour les Arabes,
c'était Mahomet en personne
qui avait élu la cornaline au
rang de pierre sacrée. Pour les
Égyptiens, c'était le porte-bonheur
des natifs du Cancer, et
pour les astrologues du Moyen
Âge celui du Bélier et du Lion.
La cornaline est présente
dans de nombreux pays.
Certains
gisements furent déjà exploités
bien avant notre ère.
En Inde, où elle se trouve dans
les conglomérats tertiaires de
la presqu'île de Kathiawar, près
de Rajkot, à Damlaï, Dholikalu,
dans les environs de Ratanpur
et à maints autres endroits,
elle servait à fabriquer de
magnifiques objets décoratifs. Parmi les gisements évoqués
dans les textes anciens, il faut
aussi citer ceux des déserts
d'Arabie Saoudite et d'Égypte.
Le Brésil exploite la cornaline
à Camp de Maia, dans le
Rio Grande do Sul.
On en trouve
aux États-Unis dans le Colorado
(comté de Moffet), dans
l'Utah (comté d'Unita) et au Nebraska
(comté de Darris).
L'Australie l'extrait près de
Warwick, dans le Queensland.
En Russie, les gisements se
situent à l'extrême est du pays,
dans le bassin de l'Amour, le
long de la rivière Seïa; en République
bouriate, sur le cours
de l'Alasseïa, sur la presqu'île de Tchoukotska, le long de la
rivière Kremianka et en Yakoutie
(Koulakh).
En Tchéquie,
principal producteur européen,
on extrait la cornaline depuis
des siècles dans les environs
de Kozakov, Nova Paka et
Zeleznice. Il existe des gisements
de moindre importance
en Roumanie et en Allemagne
(près de Waldeck, en Hesse).
• Techniques de taille : cabochons, plaques, tailles en relief,
diverses formes de bijoux • Utilisation : fabrication de bijoux et
d'objets de fantaisie. petites sculptures, pierre de collection
• Confusion possible : jaspe • Critères de distinction : densité, propriétés
optiques • Imitations : calcédoines teintées.